vendredi 31 décembre 2010

La pouponnière et le foyer de personnes âgées ou handicapées

Nous  sommes aujourd'hui le 31 décembre et ça va faire 3 jours et demi que je suis en Algérie. La température est de 19°, et le soleil fait du bien au moral.

Les habitants sont toujours aussi chaleureux et je suis très contente de pouvoir retrouver toute ma famille  et tous les habitants du quartier... J'ai passé ici toutes les vacances de mon enfance (3 mois sur 12) et ce pendant 16 ans.

Je suis arrivée le mardi 28 décembre vers 19 h où mes tantes, cousins et cousines, m'attendaient.Le voyage m'a fatiguée alors je suis allée dormir très tôt.

Le lendemain, mercredi 29, nous avons, ma cousine et moi, été au foyer pour personnes âgées et handicapées où ils nous ont dit que les visites étaient le lundi et le vendredi.

Nous avons  aussi été à la pouponnière où la directrice était absente et où le personnel nous a dit de revenir le lendemain à 13h30. Apparemment, il est très difficile de voir les enfants où même de les photographier, il faudrait une autorisation de la DASS.

Le lendemain, jeudi 30, nous avons commencé la journée, par une visite d'une association de femmes qui pratique la couture, broderie et tissage. Je ne sais pas si elles font d'autres choses, car tout le monde n'était pas là, on nous a donné rendez-vous pour dimanche...

L'après-midi, nous nous sommes rendus à la pouponnière de (AFE) de Mostaganem où la directrice nous a chaleureusement accueilli. Elle nous a fait visité les lieux, ainsi que présenté aux enfants.Le plus petit a 1 semaine et le plus vieux a 2 ans.La pouponnière peut accueillir des enfants jusqu'à l'âge de 6 ans. La plupart des bébés ne dépassent pas quelques mois et sont très vite adoptés, mais les ICM (handicapés) peuvent rester beaucoup plus longtemps et c'est en général eux qui se retrouvent encore à l'âge de 6 ans, sans que personne les ait adopté.

Les personnes voulant adopter, sont soumis à certaines conditions;
- ils doivent posséder un travail et avoir un bon salaire (15000 dinars par mois)
- un logement adapté
- un casier judiciaire vide
- la limite d'âge de la femme est de 54 ans et celle de l'homme de 65 ans.
- il doivent être suivis par un psychologue de la pouponnière pour pouvoir constater leur bon  état psychique. Et ce afin de garantir pour l'enfant un bon équilibre psychologique.
- et pour finir, le parent, peut être célibataire, il peut adopter seul.

La pouponnière de Mostaganem est surnommée "La pupille de l'état",  les enfants  y résidant sont très bien traités, ils mangent à leurs faim et sont correctement habillés.
Ce qui leur manque seulement à l'heure actuelle se sont des transats et des tapis d'éveils, qui ne se vendent pas ici à Mostaganem.
La directrice Mlle BIDI Malika, m'a fait part aussi d'une volonté de faire des échanges avec des spécialistes de France afin d'améliorer leurs connaissances dans leur métiers; (comme par exemple assister à des séminaires...). Je dois y retourner mardi afin qu'elle me donnes par écrit, les besoins matériels. Les photos des enfants sont interdites. Mais elle m'a permis de filmer les lieux (la salle de jeux et le jardin).

La prochaine étape sera d'aller suivre le parcours de ceux qui n'ont pas eu la chance d'être adoptés... J'essaierai donc de me rendre à l'orphelinat de St Hubert à Oran pour garçons ou pour filles, ou les deux, si le temps me le permet.
Ces lieux sont des orphelinats où les enfants grandissent et où pour la plupart ils ne sont pas adoptés (6-40ans).

Nous avons aujourd'hui, aussi visité le foyer des personnes âgées et handicapées, où là, nous sommes tombés sur un tout autre décor...
Nous avons trouvés, un éducateur spécialisé, Abdelkader, qui nous a fait visité les lieux et présenter les personnes "autonomes" et handicapées; comme pour les enfants, ils mangent à leur faim et sont habillés correctement.. Seulement, j'ai retrouvé les lieux changés... Le nombre des personnes handicapées n'étaient pas si important et la vieille dame à qui j'avais promis du parfum n'était plus là...
C'est un éducateur épuisé avec qui nous avons discuté et qui nous a témoigné son désarroi...
Il y a un besoin  immense de changer les choses dans  l'établissement afin que chacun (employés et patients) puissent y vivre en harmonie :

- A commencer par l'infrastructure en elle même, car elle n'est plus adaptée pour des vieux en fauteuils roulant voulant se déplacer au rdc (car vivant au 2ème étage);
- il manquerait aussi des espaces verts ainsi qu'une salle de motricité où les patients pourraient à leur guise se "défouler";
- un manque de personnel qualifié et spécialisé  important, car l'éducateur nous expliquait qu'il assurait plusieurs fonctions et avait la responsabilité de plusieurs services....

Il e expliqué enfin, non sans humour,  qu'il avait entendu dire qu'il existait en France des "années sabbatiques" afin de reprendre des forces, mais qu'ici en Algérie, cela n'existait pas et qu'il en aurait bien eu besoin...

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