mardi 4 janvier 2011

Halima et Salima

mardi 4 janvier


Je suis allée à la rencontre du directeur de la DASS (et oui la-bas cela s'appelle encore comme cela) pour lui demander une autorisation de filmer les lieux "du foyer pour personnes âgées ou handicapées", ainsi que pour photographier Salima qui dès l'âge d'un mois a été brûlée sur le visage, par sa mère, accidentellement.
J'aimerais proposer le cas à Djilali, peux-être qu'il y aurait possibilité de l'aider à se faire opérer en France, qui sait?
Son visage est vraiment très atteint et cela l'empêche de vivre comme les autres femmes de son âge, car elle n'a que 22 ans. Elle ne sait pas que je m'intéresse à son cas, nous nous sommes juste saluées la dernière fois que l'on s'est vues (vendredi)...
Nous sommes donc sortis du bureau du directeur avec l'autorisation de filmer et photographier Salima et l'interdiction de filmer le reste des habitants ainsi que les lieux.

En début d'après-midi, nous avons rejoint le foyer pour personnes âgées ou handicapées où j'ai pu discuter des patients avec Aïcha, l'autre éducatrice du foyer.
Je lui ai remis les parfums que j'ai acheté à Vitry en France, la veille de mon départ et elle m'a en échange signé une décharge comme preuve  du don. En effet, la vieille dame qui m'avait demandé du parfum, Aîcha, m'avait confiée que les employées leur volaient les affaires que les familles ou donateurs amenaient. (J'ai acheté 8 parfums qui serviront aux femmes, à  leur sorties de bains, vue leurs nombres important).
Le parfum pour les habitants d'Algérie est un produit extrêmement précieux; je les ai acheté pour deux raisons:
La première, est  une promesse que j'avais faite à Aicha la fameuse vieille dame dont je vous ai parlé. Je ne l'ai pas retrouvée, car sa fille est venue la chercher pour habiter avec elle;  La deuxième, c'est qu'une des donatrices m'avait précisé qu'elle souhaitait que son don serve aux habitants de ce foyer. Chose faite.

Halima, l'autre personne dont j'avais fait promesse de revenir, était là, je ne l'ai pas reconnue tout de suite. Elle m'a confié qu'elle n’était pas comme cela, avant, et m'a donné son prénom "Halima". Ce n'est qu'après coup (une fois sorties du foyer, que je me suis rendue compte que cela ne pouvait-être qu'elle).

Elle avait changée et était devenue physiquement handicapée ( du visage).
Elle était plus âgée, plus fragile, plus frêle... Qu'est-ce qui avait bien pu lui arriver?

J'y ai aussi fait la connaissance de Salima, âgée de 22 ans, brûlée au visage à l'âge d'un mois.
Elle est à la fois résidente de ce foyer et en même temps "travailleuse sociale". Je lui ai expliqué ma démarche de donner son dossier à Djilali, et j'ai pu faire quelques photos afin de commencer son dossier. Je ne lui ai rien promis, juste que je ferai mon possible pour soumettre son dossier à d'autres mais que le résultat ne dépendrait pas de moi. Elle m'a donné le récit de sa vie en arabe, que j’essaierai de faire traduire afin de la mettre sur le blog, pour que vous compreniez un peu mieux ce qu'elle à vécu.
C'est une Salima en pleurs que j'ai laissé (et moi avec). Elle m'a dit qu'il fallait que je sois courageuse, car le lieu  où je me rendais par la suite (le foyer de jeunes filles à Oran) suscitait encore plus d'émotion. Elle parle en connaissance de causes pour y avoir passé toute sa jeunesse.Nous nous sommes échangé nos coordonnées et je suis partie rejoindre Mme BIDI Directrice de la pouponnière avec qui j'avais rendez-vous...

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